Lire est excellent pour la santé mentale, émotionnelle et physique. Au même titre qu’une alimentation saine ou que la pratique d’un sport, la lecture contribue à vivre plus longtemps…
Le philosophe Sénèque au 1er siècle après Jésus Christ le savait déjà et écrivait : ” La lecture est l’aliment de l’esprit”.
Ouvrir un livre, c’est d’abord s’instruire, c’est imaginer des univers au fil des mots de l’auteur et c’est aussi se détendre. La lecture est le meilleur moyen de faire travailler notre cerveau et de le préserver.
Lire, c’est d’abord apprendre de l’autre
C’est cultiver ses connaissances, ouvrir ses savoirs à d’autres horizons…
Lorsqu’on lit, on apprend beaucoup de choses. On découvre les pensées d’un autre, celles de l’auteur. La lecture nous ouvre les portes d’autres univers pour mieux nous enrichir. La lecture est une inspiration pour notre quotidien : en imprégnant notre cerveau de nouvelles connaissances, on améliore notre capacité d’analyse et notre sens critique, toujours utiles dans notre vie professionnelle et personnelle. Aussi, un livre nous apprend-t-il à mieux nous exprimer, mieux communiquer, par la richesse des mots qu’il renferme.
Comme disait le philosophe grec Platon au IVème siècle avant Jésus Christ : “La connaissance des mots conduit à la connaissance des choses.”
Ouvrir un livre, c’est s’évader…
L’écrivain Jules Renard disait en 1890 dans son Journal : “On entre dans un livre comme dans un wagon, avec des coups d’oeil en arrière, des hésitations, l’ennui de changer de lieu et d’idée. Quel sera le voyage ? Que sera le livre ?”
Un roman peut nous transporter dans un autre univers, qui nous déconnecte de notre quotidien. La lecture a la capacité de nous distraire en laissant libre notre imaginaire. On s’évade au fil des mots de l’écrivain…
La Lecture : Un antistress naturel et efficace
Que se passe-t-il dans notre corps lorsqu’on lit ?
D’après une étude réalisée en 2009 par l’Université britannique de Sussex, la lecture constitue la façon la plus efficace de lutter contre le stress. En mesurant la tension des muscles et les battements du cœur des participants, les chercheurs ont constaté que ceux-ci se relâchaient à partir de six minutes de lecture seulement.
La lecture apaise même davantage que d’écouter de la musique, boire une tasse de café ou de thé ou même faire une promenade. “Pour se détendre, peu importe quel livre vous lisez. Se laisser entraîner par une histoire permet d’échapper aux soucis et aux tensions de la journée et de se laisser prendre par le monde de fantaisie de l’auteur” a déclaré le neuropsychologue David Lewis au journal The Telegraph.
La lecture comme préparatif au sommeil
La lecture améliore la qualité de notre sommeil. Une étude menée par la Mayo Clinic College of Medicine and Science (Minnesota, États-Unis), en 2014, explique qu’en instaurant un rituel de lecture avant chaque coucher, notre cerveau finit par envoyer à notre corps un signal afin de lui faire comprendre qu’il est temps de se reposer. Cela ne marche évidemment que s’il s’agit d’un livre, et non pas d’une tablette ou d’un ordinateur, qui renvoient quant à eux une lumière bleue (issue des LED) altérant la qualité de notre sommeil.
L’impact de la lecture sur notre cerveau
Grâce à l’imagerie médicale, on a désormais une idée de ce qui se passe dans le cerveau d’un lecteur. Les chercheurs se sont aperçus que pendant la lecture d’un livre, le nombre de connexions neuronales augmente dans deux régions du cerveau. D’abord, dans celle du cortex temporal gauche (c’est là que s’opère la réceptivité de la langue) ; ensuite, dans la région associée aux représentations sensorielles venant du corps.
Quand on lit, cela demande un minimum d’attention et de concentration. Le cerveau augmente donc son activité, c’est une mécanique. Le meilleur moyen de l’entretenir, c’est de la faire fonctionner. La lecture est un excellent outil pour huiler toute cette mécanique cérébrale. D’autant que les effets de la lecture s’inscrivent dans la durée.
Plusieurs expériences ont montré (toujours grâce à l’imagerie) qu’une fois qu’on referme notre bouquin, notre cerveau, lui, continue sur sa lancée. On garde en tête ce qu’on vient de lire : ça fait fonctionner l’imagination, ça remplit la boîte à souvenirs, bref ça renforce la connectivité neuronale.
Peut-on prolonger notre espérance de vie en lisant ?
Là encore, des scientifiques se sont penchés sur la question. Se plonger dans un roman de fiction peut prolonger l’espérance de vie. Les chercheurs de l’université de Yale, aux États-Unis, ont suivi pendant douze ans plus de 3.600 hommes et femmes âgés de plus de 50 ans. Certains ne lisaient pas. D’autres, au contraire, passaient plus de 3h30 par semaine à lire des livres. Résultat : ces derniers ont vécu en moyenne 23 mois de plus que ceux qui ne lisaient pas du tout, quels que soient leur sexe ou leur mode de vie. Mais toutes les lectures ne se valent pas. Il semblerait que pour profiter au maximum des avantages de la lecture sur les fonctions cognitives, il vaut mieux lire des romans que des journaux ou des magazines.
Lire un livre c’est une gymnastique de l’esprit
Lire un roman exige certains efforts cognitifs : il faut garder en tête le cheminement de l’intrigue, les personnages, et se rappeler parfois de détails semés au fil des pages. Or, à chaque fois que de nouvelles informations parviennent au cerveau, une nouvelle mémoire se forme et de nouvelles synapses viennent renforcer celles déjà existantes. Une étude publiée en 2013 dans le journal scientifique Neurology rapporte même que les personnes qui s’adonnent à certaines activités intellectuelles, comme les puzzles, les échecs ou la lecture donc, réduisent les risques de détérioration cognitive de 32% et seraient 2,5% moins susceptibles que les autres de développer la maladie d’Alzheimer ou la démence.
Et quelle différence entre la lecture d’un roman et la lecture sur le Web ?
La lecture d’une page Internet fait travailler les régions du cerveau liées à la prise de décision ou la résolution de problèmes. Lire un roman sollicite les aires du langage, de la mémoire et du traitement visuel, qui sont des zones cérébrales qu’il ne faut surtout pas laisser de côté. La lecture sur Internet est de plus souvent fragmentaire, parfois polluée par des images, voire de la musique.
Alors férus lecteurs ou lecteurs en devenir, ouvrons des livres pour la connaissance et pour l’imaginaire…