La cellulite est une histoire féminine complexe, un mélange de génétique, d’hormones, de style de vie et de regard sur soi.
Chaque été, la plage, le maillot de bain, la jupe légère ou le short raccourci et la cellulite… Elle est là, partout, elle se niche sur nos cuisses et dans nos magazines féminins.
Cellulite qui es-tu vraiment ?
Mais qui est-elle ? La cellulite, dite aussi lipodystrophie, est la répartition de tissu adipeux au niveau de notre peau. Autrement dit, il s’agit de dépôt de graisse sous-cutané, donnant à la peau un aspect capitonné et piqueté (la fameuse peau d’orange), situé de préférence sur les cuisses, les hanches et les fesses.
On sait toutes la reconnaître et la localiser sur notre corps, mais il reste à savoir quel type de cellulite cultivons-nous ? Adipeuse, aqueuse ou fibreuse ? Notre cellulite est-elle simplement du gras, de la rétention d’eau ou du gras avec présence de fibrose ?
En effet, souvent, des problèmes veineux sont associés à la cellulite. On estime qu’un tiers des femmes souffrent de problèmes fonctionnels liés à des troubles de la circulation sanguine : jambes lourdes, douleurs, gonflement en fin de journée ou dès les premières chaleurs.
Le complexe de la peau d’orange pour nous, les femmes
La cellulite est un phénomène féminin. Le tissu adipeux représente 23 % du poids corporel des femmes contre 10 à 15 % chez les hommes. Les hormones, en particulier les oestrogènes, agissent directement sur le tissu adipeux. La puberté, la grossesse et la ménopause constituent des périodes clés pour l’installation de la cellulite.
Chaque année, à l’arrivée des beaux jours, lorsque les vêtements se raccourcissent, les magazines féminins lancent l’offensive contre la cellulite, avec pléthore de conseils et astuces pour la mise à mort de ce fléau féminin…
- L’application de crèmes anti-cellulite avec différents actifs autour d’un ingrédient phare, la caféine, est utile… si on le fait tous les jours.
- Les massages sont aussi intéressants car ils améliorent le retour veineux et diminuent la rétention d’eau.
- Il y a les techniques dermo-esthétiques : on chauffe, on refroidit, on fait vibrer les cellules graisseuses pour détruire ces amas inesthétiques. Outre le fait que les résultats escomptés ne sont pas immédiats (il faut attendre 2 à 4 mois), ils sont souvent loin d’être à la hauteur des investissements, car ces techniques restent onéreuses.
Pour mener le combat contre la cellulite sur le long terme :
On arme son assiette : on limite les sucres et les mauvais gras
On peut miser sur le chrome qui est l’oligoélément antistockage des graisses. Le chrome est un oligoélément essentiel à notre organisme, notamment pour le contrôle de notre taux de sucre. Et de ce fait, il limiterait sa transformation en lipides par la cellule graisseuse. Où le trouve-t-on ?
Dans certains légumes : les brocolis, les haricots verts, les champignons et les asperges. Dans les fruits de mer, notamment dans les moules et les huîtres. On en trouve également dans les produits céréaliers complets, dans les bananes ou le chocolat noir.
Attention, un régime amaigrissant ne délogera pas complètement la cellulite. Pour preuve, des femmes très minces la connaissent aussi !
Et on mise sur le sport : l’effort prolongé et régulier permet d’éliminer les cellules graisseuses
Un certain type d’entraînement physique est particulièrement efficace : le HIIT (de l’anglais, High Intensity Interval Training). Le HIIT privilégie l’intensité à la durée. Une séance n’excède jamais plus de trente minutes et consiste à alterner des exercices de type pompes, squats, gainage et sprint pendant environ 40 secondes à haute intensité, et des phases de repos (environ 20 secondes).
Ce type d’entraînement est idéal pour développer sa masse musculaire tout en perdant de la masse graisseuse.
Malgré ces conseils et astuces qui peuvent certes permettre de diminuer la cellulite, gardons en tête que toutes les femmes ont de la cellulite, même Kate Moss et qu’il est impossible de l’éradiquer…
On lutte contre la cellulite depuis des décennies…
Pourtant la cellulite a vécu paisiblement sur nos cuisses et nos fesses pendant des siècles.
La honte du capiton commence au début du XXème siècle. Dans les années 20, les médecins considèrent la cellulite comme une maladie. À mesure que le corps des femmes se libère et se dénude, la cellulite trouve une nouvelle partie du corps où s’installer… et à faire traiter par le médecin.
Dans les années 40, la presse féminine prend le relais des médecins. C’est à ce moment que la lutte contre la cellulite commence. C’est au cours de ce siècle que nous avons construit ce complexe si fructueux de la peau d’orange.
Cet été, on cesse de scruter rageusement nos capitons… Non, la cellulite n’est pas une maladie, elle est certes considérée encore aujourd’hui comme disgracieuse mais elle est physiologique et constitutive du corps féminin.
Alors mesdames, à vos shorts et vos robes, pour votre plaisir et laissez vivre vos gambettes…